-Dernière mise à jour : 5 septembre 2013-
Cela fait maintenant un bon moment que je m’intéresse de près au marché du jeu vidéo Sud Coréen. Tout a commencé il y a quelques années lorsque j’ai déménagé à Hong Kong pour un boulot auprès d’une grande enseigne de la vente en ligne de jeux vidéo. Je me souviens avoir acheté quelques jeux Coréens sur Playstation 2, puis sur Game Cube car ils offraient l’avantage d’avoir un beau packaging, similaire aux versions Japonaises, mais avec un jeu tout en anglais. Tout allait bien Jusqu’au jour ou j’ai découvert l’existence d’un marché retro-gaming Sud Coréen. En tant que collectionneur de jeux Japonais avant tout, j’ai trouvé particulièrement intéressant le fait que la Corée du Sud ait eu un marché propre à elle même et ne faisant pas parti du tout “Asia”. Bien sûr, en tant que fan de la première heure de la Megadrive de Sega, je suis resté bouche bée lorsque j’ai vu les premières photos de consoles et de jeux Sega Coréens distribués par Samsung. Je vous avais déjà présenté la Super Comboy de Hyundai ici et là ainsi que ma petite collection de jeux pour cette console, il est temps pour moi de vous présenter maintenant la merveilleuse Super Gam*Boy de Samsung !
Un peu d’histoire.
“Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Corée du Sud a interdit l’importation de produits culturels japonais tels que la musique, les films, les mangas et la littérature. Cette interdiction a été partiellement levée par l’administration de Kim Dae-jung en 1998. En janvier 2004, l’interdiction sur les importations de CD et DVD japonais a finalement été levée en Corée du Sud.” (source : Wikipedia).
A la lecture de ce court extrait, certaines personnes ont affirmée que les raisons susmentionnées auraient poussé Sega à confier sa Mark III et sa Megadrive à Samsung (et un peu plus tard sa Saturn, et Nintendo à se tourner vers Hyundai). La théorie actuelle serait qu’à cette époque il était tout simplement hors de question pour une marque japonaise de vendre ses produits sur le marché Coréen sous son propre nom. Le seul subterfuge possible envisagé alors par ces sociétés pour contourner cet embargo aurait été de demander à des grandes marques de l’électronique Sud Coréennes de s’occuper de la production et de la distribution de leur produits. Ces relations d’après-guerre relativement tendues sont d’ailleurs très certainement la raison la plus probable au fait que les jeux vendus en Corée du Sud soient en Anglais plutôt qu’en Japonais.
Toutefois rien n’a encore été prouvé et cela n’est qu’une théorie (en effet peut-être que n’importe quelle entreprise étrangère, Japonaise ou pas, était obligé de s’installer par le biais d’une Joint Venture, ou alors peut-être que Sega ne souhaitait tout simplement pas prendre de risques pour un si petit marché…).
Rapide apperçu de la période Master System / Mark III
Afin de comprendre les différentes appellations données aux produits Sega en Corée du Sud, je pense qu’il est important de commencer avec la Master System. Au départ, quelques Sega Mark III reconditionnées furent mises sur le marché Sud-Coréen par une société du nom de OACS mais la Master System fut rapidement commercialisée par Samsung sous le nom de Gam*boy – 겜*보이 (et la Game Boy de Nintendo sous le nom de Mini-Comboy… c’est simple comme histoire non ?). Elle reprenait traits pour traits l’apparence de la Master System 1 bien connu en occident et eut au moins un changement cosmétique durant sa période de distribution. L’une avec son nom écrit en Hangul, l’autre en alphabet latin.
Cette console, comme les suivantes d’ailleurs, ne lit que les cartouches au format Japonais Sega Mark III et les cartes Sega “My Card”. C’est à peu de choses prêt l’équivalent de la peu courante et excellente Master System Japonaise. Bien que vendu 119 000₩ à sa sortie (environ 100€) et plus onéreuse que la très populaire console Zemmix (un MSX “consolisé”) ou n’importe quel autre Famiclone, la Gam*Boy s’est plutôt bien vendu en Corée du Sud. D’après ces chiffres de ventes tirés d’un magazine Coréen publié en 1994 (Game World), la console se serait écoulée à 130 000 unités lors de sa première année sur le marché, en 1989 (là ou la NES/Comboy aurait péniblement atteint les 20 000 unités vendues pour la même année, souffrant certainement du piratage très rependu sur Famicom).
(merci à derboo @smspower.org pour les chiffres.)
Parmi les caractéristiques les plus sympathiques de ce modèle Coréen on trouve sans aucun doute les jeux au format cartouche Mark III exclusifs (comme Sonic 1 & 2 ou Streets of Rage 1 & 2…) puis les joypads. Comme vous pouvez le voir sur les photos, ils sont complètement arrondis et doté d’un vrai D-pad (sensé être un brevet exclusif déposé par Nintendo).
Plus tard, au début des années 90, Samsung sortira l’équivalent de notre Master System 2 sous le nom de Samsung Gam*Boy II – 삼성겜보이II . Ce modèle fût, comme chez nous, fourni avec le jeu Alex Kidd in Miracle World incorporé dans la console, à la différence que ce dernier fut entièrement traduit en Coréen pour l’occasion. Au moment de la sortie de ce modèle, Samsung avait déjà mis sur le marché sa futur remplaçante. la Megadrive était alors vendue sous le nom de Super Gam*Boy – 수퍼*겜보이.
Mais tout ne s’arrête pas là pour la Master System. Une quatrième et une cinquième révision de la console verront ensuite le jour sous le nom d’Aladdin Boy – 알라딘 보이. Ce modèle de Master System 2 d’abord commercialisé dans une robe noire classique fut ensuite vendu dans un boitier aux couleurs plus que douteuses (bleu turquoise et jaune) et avec un joypad de Megadrive… (A croire que la production des précédents joypads arrondis fut arrêtée, autrement pour quelle raison aurions nous besoin d’un troisième bouton?). Cependant la boite de ce modèle (en photo ci-dessous) en jette plutôt non?
Super Gam*Boy, la magnifique.
Quel nom pouvait convenir au mieux au successeur de la Gam*Boy que Super Gam*Boy – 수퍼*겜보이 ? Après tout nous y avons aussi eu le droit avec la Nes et la Super Nes n’est-ce pas? Comme je vous le disais, je suis un Fan de la Megadrive et cela dure depuis le début des années 90 lorsque j’ai eu cette console pour Noël. Ce fut également ma toute première console de jeu à moi tout seul et la première à ne pas franchir le pas de la porte de chez moi pour en repartir quelques heures plus tard. Encore aujourd’hui je trouve qu’elle propose l’un des meilleurs design que puisse offrir une console de jeu : pas trop grosse, pas trop petite, pas trop gamin et surtout très classe, je parle du premier modèle bien sûr. Trouver cette version Sud Coréenne n’a pas été une partie de plaisir, je l’ai recherché pendant quelques années, passant de faux plans en faux plans et c’est pourquoi, sauf coup de bol exceptionnel, vous devez vous attendre à quelques difficultés pour vous la procurer si elle venait à vous intéresser (au même titre que toutes les consoles Coréennes 8-16-32 bit ceci dit). D’entre toutes, cette Megadrive Coréenne est l’une de mes consoles préférées (juste derrière le Wondermega de Sega) et bien que je n’ai réussi qu’à la dégoter en loose, elle est en parfait état et sans aucune grosse rayure.
La Super Gam*Boy rencontrera un succès bien plus mitigé que sa grande soeur la Gam*Boy. Un peu à l’image du reste du monde, la console 16bit de Nintendo est rapidement devenu populaire et lorsque Hyundai sortira la Super Comboy en 1992, ses ventes dépasseront celle de la Super Gam*Boy en seulement un an :
Commençons par un comparatif avec une Megadrive Japonaise.
Les deux consoles sont assez similaires, elles possèdent toutes les deux une zone violette autour de la led de mise sous tension, le texte “AV Intelligent Terminal High Grade Multipurpose Use” écrit en violet sur son anneau et les lettres “16-BIT” écrites en grosses majuscules dorées. Ces deux consoles sont des modèles anciens avec le port d’extension présent à l’arrière et elle sont toutes deux au format NTSC-JP. En dehors du logo Samsung & 수퍼겜보이 elles semblent donc identiques. Cependant les plus connaisseurs d’entre vous auront peut-être remarqué que le bouton “Reset” est d’un bleu un peu plus clair sur le modèle Coréen. Au départ j’ai pensé qu’il s’agissait d’une décoloration du bouton mais lorsque j’ai démonté la console pour la nettoyer et prendre des photos, je me suis rendu compte que le bouton était entièrement de cette couleur, même les parties non exposées à la lumière. Après quelques recherches sur le web coréen, je n’ai trouvé que des consoles avec un bouton de cette couleur. J’en déduit qu’il ne s’agit pas d’un sunfade (autrement le bouton serait plus foncé à l’intérieur) mais bien d’une spécificité de ce modèle de Megadrive Samsung.
En retournant la console, on remarque immédiatement d’autres différences. Les plus évidentes d’entre-elles sont les autocollants. Le premier, situé au centre, indique le nom et numéro de série de la console, la référence du produit (SPC-200 pour la Super Gam*Boy, pour info, la Gam*boy / Master System portait le numéro SPC-100), la tension électrique et on trouve au dessus de tout ça l’ancien logo Samsung Electronics écrit en coréen à la place du logo Sega habituel. Sur l’un des cotés, on y trouve un second autocollant de grande taille qui liste les “Samsung Service Centers” (삼성전자 서비스 센터) avec leur numéros de téléphones, le tout trié par zone géographique. Enfin, se trouve sur la droite un troisième et dernier autocollant concernant le contrôle qualité (품질인증), avec des coups de tampon. Mais il reste une autre différence bien moins évidente la dessous. Corrigez-moi si je me trompe mais je possède 3 Megadrive Japonaise et 1 megadrive Asiatique et aucune d’entre elle n’a de patins anti-dérapants de forme carré en dessous. Je n’ai remarqué ce détail que sur la Megadrive de Samsung. Voilà toutes les différences que j’ai pu relever entre ces deux modèles, et il y en a peut-être d’autre…
Sous le capot
Bien, maintenant que nous avons pu admirer la robe de cette Super Gam*boy sous tous les angles, je propose que nous regardions ce qu’il y a dedans. J’ai également ouvert le modèle Japonais afin d’effectuer à nouveau une comparaison.
Il est intéressant de constater la présence d’une puce Goldstar dans le modèle Sud Coréen. Goldstar est l’ancien nom du fabricant d’électronique Coréen connu aujourd’hui sous le nom de “LG”. En dehors de cette puce, tous les autres composants portent le nom des marques Japonaises comme Sega, Toshiba, Sony, Yamaha ou encore NEC. L’une des choses que j’ai également remarqué, et c’est assez paradoxal si on y regarde bien, c’est qu’une des puces présente dans le console Japonaise est estampillée Samsung et Made In Korea alors que cette même puce dans la console Coréenne est produite par NEC au Japon… bizarre. On pourrait également s’attarder sur la disposition générale des composants qui diffère mais je ne possède malheureusement pas toutes les révisions Japonaises ou Coréennes de la console pour analyser ce point plus en profondeur. En effet, les 2 cartes mères visibles ci-dessus ne sont que deux des révisions de cartes mères existantes. Nous savons aujourd’hui avec certitude que le Japon, les Etats-Unis et l’Europe ont eu plusieurs révisions de carte mère pour le premier modèle de Megadrive et il semblerait bien que la Corée du Sud n’ai pas échappée à ce traitement. Par exemple voici la photo d’une autre carte mère hébergée par segagagadomain.com.
Cette photo montre une révision plus tardive de la console (Super Aladdin Boy – 수퍼 알라딘 보이) reconnaissable par l’absence du connecteur EXT au dos. Comme vous le remarquerez le composant Goldstar est toujours présent mais cette fois ci la carte mère porte la marque Samsung (SPC-200R / 201R REV A) et le petit composant à coté est “enfin” un composant Samsung alors que sur mon modèle plus ancien de Super Gam*Boy ce dernier était produit par Nippon Electronic Computer…
Noms & Variations de Design
Nous avons déjà vu que la Master System a eu différents noms et variations cosmétiques en Corée du Sud : Gam*boy pour le premier modèle, Samsung Gam*Boy II & Aladdin Boy pour le second. C’est à peu prêt la même chose pour la 16bit. Voyons maintenant les différents packagings.
Vous venez de voir des photos de la Super Gam*boy et de la Super Aladdin Boy mais sachez qu’il existe 2 modèles sous cette dernière appellation : Super Aladdin Boy – 수퍼 알라딘 보이 pour les révisions tardives du premier modèle (SPC-200R & SPC-201R) & Super Aladdin Boy II – 수퍼 알라딘 보이 II pour le second modèle de la Megadrive (SPC-201N & SPC-1600R). Ces deux derniers modèles subirent chacun au moins une variation d’ordre cosmétique durant leur commercialisation, principalement liée aux changement de design du logo de la marque Samsung. Il en va de même pour les accessoires, comme l’illustre la photo de ces joypads présentée ci-dessous.
En ce qui concerne le changement de nom soudain de Gam*boy à Aladdin Boy pour toute la gamme des produits Sega en Corée, certaines personnes ont affirmées que la raison serait liée à la popularité du film Aladdin de Disney sorti en Novembre 1992 aux USA. Samsung aurait pensé qu’il serait bon pour sa stratégie commerciale de changer le nom de ses produits avec le mot Aladdin dedans. Cette information est fort peu probable car Samsung utilisait déjà le nom d’Aladdin une année auparavant pour son PC “Aladdin Magic Computer“. De plus si l’on se penche un peu sur les dates on constate ce qui suit :
Pour finir sur la partie Hardware de ce dossier, voici d’autres photos comparatives d’une Super Aladdin Boy II avec une Megadrive Japonaise et Européenne. Remarquez comme les boutons Power et Reset de la Super Aladdin Boy II ont la même forme que sur le modèle Européen, alors que les couleurs de l’ensemble se rapprochent du modèle Japonais.
Les jeux.
Pour un marché aussi réduit, on peut dire que la Corée du Sud fût relativement gâté en terme de titres et certains d’entre eux n’eurent même pas de sortie au Japon comme Sonic 3D, Toe Jam & Earl 2 ou encore Tiny Toons, pendant que d’autres furent totalement exclusifs à ce pays comme le Shoot’em Up vertical Space Turtle Battleship – 우주 거북선. Au même titre que pour les consoles, Il existe un tas de variations au niveau des jeux aussi bien au niveau de leur tranche, leur jaquette ou de leur étiquette. Ils furent distribués par deux sociétés : Samsung principalement et Hi-Com (l’un des distributeurs de Samsung). On compte 5 grands types de variations au sein des jeux Samsung.
Une première série de dix titres a été vendue dans des packagings bien spécifiques arborant le logo Super Gam*Boy en noir sur la tranche et venant parfois dans des petites boites de type VHS.
Vous verrez également plus loin dans cet article que certains jeux Master System furent édités en cartouche Megadrive durant la période Super Gam*Boy, sûrement pour accompagner la transition entre les systemes 8 et 16-BIT (de manière plus ou moins légitime).
Viendra ensuite la série des jaquettes “blanc, argent et or”, celle des “pleines pages” et celle des “fonds en briques”. Et pour finir, une série tardive vendu sous le nom de “Samsung Home Console Games” – 삼성 홈게임기 avec un bandeau bleu, rouge et jaune équivalent à nos boites bleues Européennes à la série de jeux à bandeau bleu et jaune japonaise.
A noter que le logo Samsung Home Console Games – 삼성 홈게임기 se retrouve également sur la boite de la Super Aladdin Boy II, sur le pack SPC-201N et sur le pack SPC-1600R (avec un pad sans fils).
Voici maintenant quelques titres que j’ai réuni ces dernières années. Au passage, si vous vendez ou voyez à la vente des jeux qui n’apparaissent pas ici, n’hésitez pas à me contacter !
Commençons avec le seul et unique titre totalement exclusif au marché Sud Coréen et réalisé directement par Samsung. Il s’agit d’un Shoot’em Up vertical du nom de Uzu Keobukseon – 우주 거북선 (voir mon article sur ce jeu)
Regardons maintenant un petit lot de cartouches en loose. La première série de photos permet de découvrir en images les 10 tout premiers titres sortis pour la Super Gam*Boy. Ces derniers se reconnaissent par un demi-cercle bleu contenant l’ancien logo Samsung Electronics écrit en Hangul. Sur ces 10 titres, Golden Axe et The Super Shinobi furent réédité un peu plus tard dans la série “blanc, argent et or”. Enfin, notons que Tatsujin n’aurait apparemment jamais été vendu en boite (offert avec la console), que certaines étiquettes de cartouches, Space harrier et Thunder Force II, ont été faites à partir de scans des notices japonaises (on y retrouve les trous qui étaient présents sur ces dernieres) et que Samsung ne semble pas avoir obtenu la license pour Rambo III, la cartouche à donc été recouverte d’un demi-cercle orange arborant le logo SEGA. N’hésitez pas à cliquer sur le nom de chaque jeu pour vous rendre sur sa “fiche” y découvrir d’autres photos, des comparatifs et diverses informations complémentaires.
Tatsujin – 타수진 – GM4001JG
Altered Beast – 수왕기 – GM4002JG
Space Harrier II – 스페이스해리어 II – GM4003JG
The Super Shinobi – 수퍼시노비 – GM4004JG
Golden Axe – 골든액스 – GM4005JG
Super Thunder Blade – 수퍼썬더블레이드 – GM4006JG
Rambo – 람보 III – GM4007JG
Daemagyecheon – 대마계촌 – GM5008JG
Zoom – 줌! – GM4009JG
Thunder Force II – 썬더포스 II – GM4010JG
D’autres cartouches en loose, par ordre d’apparence nous retrouvons : Mystic Defender – 온달장군, Power Monger – 파워몽거, Chiki Chiki Boys – 꾸러기 대모험, Fatal Fury – 페이틀퓨리, Landstalker – 랜드스토커, Last Battle – 라스트배틀, Mutant League Football – 뮤탄트리그뭇볼, Nekketsu Koukou Dodgeball-bu Soccer-hen MD – 열혈고교-축구, Rampart – 램파트, Sonic 3D Blast – 소닉3D블러스트, Streets of Rage 2 – 베어너클2, Streets of Rage 3 – 베어너클3, Super Street Figthers II – 슈퍼스트리트 파이터2, Toe Jam & Earl – 홀이와 뚱이, Toe Jam & Earl in : Panic on Funkotron – 홀이와뚱이2, World of Illusion Starring Mickey Mouse & Donald Duck – 미키와도날드 (cliquez sur le nom d’un jeu pour plus de photos et d’infos).
Il est intéressant de se pencher sur 3 des titres ci-dessus en particulier puisque ces derniers possèdent des spécificités exclusives à la Corée du Sud. Tout d’abord, Mystic Defender alias “Ondal Janggun” qui a été entièrement localisé par Samsung, en plus d’avoir été traduit, des modifications graphiques ont été apportées afin de correspondre à la culture médiévale Coréenne plutôt que Japonaise. Ensuite Super Street Fighter II, qui contient les noms occidentaux inversés des quatre derniers boss (Balrog/M. Bison, Vega/Balrog, M. Bison/Vega) mais dont la cartouche refuse de fonctionner sur autre chose qu’une console NTSC-J (il ne s’agit donc pas juste de la rom US). Et pour finir, Toe Jam & Earl 2, qui n’est jamais sorti au Japon mais dont la cartouche est pourtant zonée NTSC-J.
Jeux “blanc, argent et or” :
(n’oubliez pas, vous pouvez cliquer sur les titres de jeux pour obtenir plus d’infos et de photos à leur sujet).
Crying – 크라잉
Dahna – 다아나
Darwin 4081 – 다-원 4081
Decap Attack – 디캡 어택
Doraemon – 도라에몽
Ecco The Dolphin – 돌핀
Ghostbusters – 고스트바스터스
Kid Chameleon – 키드 카멜레온
Phantasy Star II – 환타지스타 2
Phantasy Star III – 환타지스타 3
Power Athlete – 파워어슬리트
Quackshot Starring Donald Duck – 도날드덕, 2 variations, avec coins argentés ou dorés.
Sasin Draxos (Risky Woods) – 사신 드락소스 (리스키우즈)
The Kick Boxing – 더킥복싱
The New Zealand Story – 뉴질랜드 스토리
Sonic The Hedgehog – 바람돌이 소닉, Première version du jeu éditée par Samsung. La Rom est une Rev 01 Japonaise, avec améliorations graphiques et bugs en moins.
Splatterhouse Part 3 – 스프래터하우스3
Thunder Force III – 썬더포스III
Thunder Force IV – 썬더포스IV
Wonderboy V: Monster World III – 몬스타 월드3
Jeux de la série “pleine page” :
(cliquez sur le nom d’un jeu pour plus d’infos).
Art of Fighting – 용호의 권
Battle Mania 2 – 배틀매니아 대음양
Dr. Robotnik Mean Bean Machine / Puyo Puyo – 동글이 퇴치작전 (뿌요뿌요)
Eternal Champion – 이터널 챔피언
Rocket Knight Adventure – 로켓나이트 어드벤쳐
Sonic The Hedgehog – 바람돌이 소닉, seconde version du jeu par Samsung, l’un des rares jeux à avoir eut les honneurs d’une notice tout en couleur. Contient également une rom Rev 01 japonaise.
Sonic The Hedgehog 2 – 바람돌이 소닉 2
Sonic The Hedgehog 3 – 바람돌이 소닉 3, 2 variations existent pour ce jeu, cliquez sur le titre pour en savoir plus.
The Super Shinobi II – 수퍼시노비 2
TMNT – Tournament Fighters – TMNT 토너먼트파이터(*Photos à venir prochainement)
Jeux de la série “pleine page” avec le logo Japonais “MD” sur la tranche :
Contra Hard Corps – 콘트라하드코어. La cartouche contient en réalité la Rom US.
Mega Bomberman – 메가 븜버맨
Tiny Toon Adventures : ACME All-Stars – 타이니 튠의 모험2
Jeux “Samsung Home” :
Ragnacenty – 신창세기 라그나센티
Sonic The Hedgehog – 바람돌이 소닉, troisième et dernière version de Sonic The Hedgehog par Samsung, étonnement la rom est une Rev 00.
The Story of Thor – 스토리 오브 도어
Hi-Com Games :
Sonic Collection – 소닉클래식
Monster World III – 몬스타 월드3
Quelques cartouches vraiment sympas !
Le plus étonnant avec ces cartouches tient du fait qu’elle contiennent des jeux SG-1000 ou Sega Mark III fonctionnant directement sur n’importe quelle Sega Megadrive ou Genesis sans passer par un adaptateur.
Super Wonderboy – 슈퍼원더보이, jeu SPC-200
Tout retro-gamer qui se respecte a eut vent des complications autour de la série Wonderboy / Monster World / Adventure Island mais voici de quoi rajouter de l’eau au moulin :
– 1) “Super Wonderboy In Monster World” fut également commercialisé en Corée du Sud, livré dans une boite dorée de Sega Mark III et utilisant le même artwork que celui visible sur la boite et la cartouche de la video ci-dessus (normal c’est le siens vous me direz). Par contre, Cette Version indique une cartouche de 1MB alors que la version japonaise fait 2MB (voir photo ci-dessous, mais je pense qu’il s’agit juste d’une erreur sur la boite).
– 2) Le bon vieux classique “Super Wonderboy” fut également commercialisé par Hi-Com sur la Master System Coréenne, également livré dans une boite dorée de Sega Mark III mais attention “Piège à con” : l’artwork ressemble à Adventure Island de Hudson soft…
– 3) Comme vous le voyez dans la vidéo et les photos ci-dessus, le bon vieux “Super Wonder Boy” à eu le droit à une commercialisation sur Megadrive mais l’artwork utilisé pour ce dernier n’est ni celui à la Adventure Island d’Hudson Soft ni celui que nous avons eut en europe pour Master System ou même Game Gear, mais celui du premier Monster Word au Japon…
Power Strike – 파워 스트라이크, jeu SPC-200
Comme pour Wonderboy présenté ci-dessus, il s’agit d’un jeu Master System, Power Strike ou Aleste au Japon, au format cartouche Mega Drive, difficile de savoir combien il existe de “conversions” de ce type.
Diverses cartouches 3 en 1, jeux SPC-200 par Hi-Com et/ou Samsung
Encore un fois, il semblerait que ces cartouches aient été officiellement distribuées en Corée du Sud, bien que je doute qu’elles l’aient été avec l’accord de Sega Japan. Elles ont été frabriquées soit par Hi-Com et/ou Samsung au tout début de l’ère Super Gam*Boy, regardez cette photo :
Ce qui suit est définitivement d’origine pirate, les cartouches contiennent une floppée de jeux Sega Master System. Parmis ces jeux, certains sont exclusifs à la Corée puisque réalisé là bas par OPEN ou Hi-COM. Les versions originales au format cartouche Mark III de ces titres exclusifs se vendent parfois à des prix très elevés lorsqu’elles apparaissent sur ebay.
Super Game 270 – 슈퍼게임 270 (by CTI)
Bien qu’en réalité la cartouche ne contienne pas réellement 270 jeux, il s’agit d’une des compilations pirate Sud Coréenne parmis les plus sympathiques. Elle contient de très bon titres Master System comme Super Wonderboy ou Fantasy Zone, mais aussi et surtout 6 titres Coréens exclusifs + une version pirate de Tetris.
Extras (listing, images & pubs)
Autre materiel Sega vendu par Samsung pour la Megadrive
Samsung Super-32X (SPC 32X):
Mega/Sega-CD (CD-Aladdin Boy & CD-Aladdin Boy II):
Un Pad sans fils officiel neuf issue de ma collection personnelle :
Quelques-unes des plus belles collections Sud-coréennes :
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Un grand merci à Guardiana.net pour toutes ses précieuses informations et pour être l’un des tout meilleurs site jamais construit autour de la Megadrive. Merci à Cyberguile pour ses découvertes étonnantes au fils des dernières années, merci à la communauté de smspower.org et à hardcoregaming101.net pour leurs précieuses informations. Thanks to molotovwars for his input regarding the Super Gam*Boy games variations in general, to Taksangs for his pictures, to Hongseok for his Gam*Boy Master List and for helping me filling the blanks here and there and to all the people in South Korea collecting and posting images of their retro-gaming collection on the internet at Naver, Ruliweb & Egloos.
Ah, et bien sûr merci à vous cher lecteurs, j’espère que cet article vous aura plu
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IQue GameBoy Advance
La Megadrive en Asie du Sud-Est
article super interessant, j’ai appris quelques petits trucs bien sympas !
C’est du très beau boulot, félicitations ! Je n’imaginais pas que la Mega Drive (car oui ç’écrit en 2 mots l’ami ^_^) eut autant de déclinaisons en Corée. Pourquoi aller se faire suer à sortir autant de versions et même à changer de nom, pour un si petit pays ? C’est idiot, avouons-le. Maintenant nous sommes d’accord sur plusieurs points : la Mega Drive est une console avec un superbe design, elle a connu une montagne d’excellents titres et son succès a été (trop!) minimisé par la sortie de la Super Nintendo. Pauvre SEGA, toujours second dans la course… Enfin pour moi aussi, elle fut ma première véritable console (même si des VCS 2600, Master System ou NES trainaient déjà à la maison), celle qui m’a fait “rêver” comme aucune autre. D’ailleurs je conserve ma console très précieusement depuis plus de 20 ans, et ses jeux sont parmis mes préférés, même si je possède une PS3 et une Xbox 360. Un tel amour, ça ne s’invente pas ^__^
beaucoup de contre facon Chine Corée
Les rares contrefaçons présentées ici sont 100% Coréennes et il ne s’agit que de compilations de jeux Master System
Genial cet article ! J’adore.. Bravo
Pingback: Megadrive coréenne : la console Sega-Samsung | La voix du robotLa voix du robot
salut a tous les amis s’il vous plait j’ai une quéstion voila j’ai une megadrive clone a l’intérieur tout est japonais les circuits sony made in japan la carte mére est grande ce qui me dérange c en bas de la console a droite plus précisement a cote du port mega cd il ya 2 intérupteures je pose ma question a quoi sert ces 2 boutons est ce des switches de dézonage si oui comment ca marche??
si non a quoi ca sert??
note: les 2 intérupteures fixés en bas sont intégrés avec la console j’ai acheter la console neuf comme ca d’origine
merci de me répondre et bon courage les gars
Normalement oui c’est bien pour passer les jeux d’autre région ces switch. Un peu comme ceux que l’on trouve sur l’adaptateur MEGA KEY 3.
Sur un clone que j’avais ils se trouvaient en dessous de la console.
http://i44.tinypic.com/wv376e.jpg
Essaye par exemple avec un jeu US ou PAL zoné et en essayant plusieures positions de switch jusqu’à ce que le jeu passe.
Impressionnant, autant j’avais connaissance que le Brésil ait eu un marché propre (Tec Toy) autant pour le Corée du Sud je n’en avais aucune idée.